Lorsque j’étais jeune, mon frère avait eu une invitation pour le camp des Saguenéens de Chicoutimi de la LHJMQ mais une semaine avant le début, il a fait une mauvaise chute et s’est blessé l’épaule, ce qui l’a empêché de se présenter au camp mais qui a surtout mis un terme à son rêve de devenir un hockeyeur professionnel.

​

À ce moment-là, à mon grand regret, je n’avais pas les connaissances pour l’aider, mais cet incident m’a appris que même si un jeune hockeyeur a un énorme potentiel, si sa musculature n’arrive pas à lui procurer l’aisance et la robustesse qu’il a besoin pour performer sur la glace, il ne jouera jamais dans les niveaux professionnels.

​

J’ai donc pris la décision d’être kinothérapeute et après 15 ans de pratique, je suis devenu une experte musculo-articulaire et une préparatrice physique certifiée pour les jeunes hockeyeurs de niveau élite, leur permettant de développer leur plein potentiel mais également de limiter l’impact et le nombre de leurs blessures. C’est durant cette période que j’ai remarqué que ce qui fait la différence entre le hockey que jouait Maurice Richard et celui de Sidney Crosby réside dans l’évolution de ce sport.

​

En plus du calibre de jeu qui est devenu beaucoup plus rapide et robuste, l’équipement ressemble à une armure de gladiateur. Les joueurs de hockey n’ont plus le choix de s’entrainer plus sérieusement car ils sont maintenant reconnus comme des machines d’entrainement qui ne doivent pas cesser de progresser pour suivre la cadence et la préparation physique est devenu une réalité incontournable qui sépare les étoiles montantes des bons joueurs.

​

Mais il ne faut pas mélanger préparation physique et entrainement dans un gym. Les joueurs de hockey ne sont pas des haltérophiles. De nos jours, la mode en entraînement tend à privilégier l’entrainement discipliné de l’ensemble des chaînes musculaires avec un minimum d’équipement. C’est pourquoi les jeunes espoirs sont gagnants de choisir et de maitriser un entrainement diversifié avec le poids de leur corps.

​

L’avantage de s’entrainer avec le poids de son corps est de détecter rapidement les différences génétiques des joueurs qui déterminent leurs forces et leurs faiblesses. Parce que si ces forces et ces faiblesses ne sont pas déterminées et surveillées, les points forts vont se développer rapidement et vont tenter de compenser les points faibles, ce qui est loin d’être une solution bénéfique à long terme.

​

C’est pourquoi je considère le corps humain comme une magnifique machine dont les performances vont participer grandement à faire la différence entre un hockeyeur amateur et un hockeyeur élite qui veut jouer au niveau professionnel. Je connais la fonctionnalité de chacun des muscles du corps et je peux facilement déterminer quels muscles ne font pas leur travail lorsque l’équilibre est précaire ou que la position de base d’un hockeyeur a de la difficulté à être maintenu sur une longue période.

​

J’ai toujours adoré le hockey, ce qui est un prérequis pour devenir un excellent préparateur physique et la structure organisée de mes programmes reflètent l’excellence que j’y consacre.

​

Comme l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, je suis convaincu que les victoires appartiennent à ceux qui s’entrainent tôt.

 

Tu ne deviens pas en forme en jouant au hockey,

il faut que tu sois en forme pour jouer au hockey!